Le vent de révolte qui souffle depuis plusieurs mois sur le monde arabe gagne la Syrie. La contestation populaire contre le régime de Bachar
Al Assad a touché vendredi 25 mars plusieurs villes de Syrie, notamment Deraa, épicentre de la contestation où plus de cent personnes ont été tuées depuis le 18 mars, ou encore Sanamein,
Daael (sud), la capitale Damas, Banias et Hama.
Des vidéos diffusées sur Youtube ont montré également des manifestations à Homs, au nord‑est de Damas et à Lattaquieh, alors qu'une page Facebook
a fait état de protestations à Deir el‑Zor et à Raqa (nord‑est), selon des agences de presse.
A Damas, 200 personnes ont également défilé dans la vieille ville avant d'être dispersées violemment par la police. Les manifestants ont scandé
notamment des slogans hostiles au pouvoir. Ces manifestations, les premières de cette ampleur dans ce pays, interviennent après un appel sur facebook de « l'Union de la jeunesse
syrienne » demandant à Bachar Al Assad, l’homme fort de Damas, et les membres de son régime à démissionner pour que soit mis en place un « gouvernement de transition formé
de toutes les composantes du peuple ».
Jeudi, dans une tentative d’absorber la colère née à Deraa, le gouvernement syrien s’est engagé pour une série de mesures dont l’annulation de
l'état d'urgence en vigueur depuis 1963, la mise en place de nouveaux instruments de lutte anti‑corruption, la libération d'opposants politiques ainsi qu'une augmentation des salaires des
fonctionnaires.
Source TSAlgerie